Paris, 29 novembre 2015. Alors que dirigeants, financiers et lobbyistes se réunissent pour la COP21, se déroule "La Marche Mondiale pour le Climat". 100 000 à 200 000 personnes venues du monde entier étaient attendues à l'occasion de ce rassemblement préparé depuis 3 ans par 196 délégations écologistes. Le 13 novembre 2015, Paris est frappée par une vague d'attentats revendiqués par l'organisation de l'état islamique. L'état d'urgence est promulgué sur le territoire national, et la Marche pour le Climat est interdite. Cependant, devant l'importance de la manifestation, un rassemblement composé de citoyens, d'activistes et d'associations choisit la voie de la désobéissance civile. Un dispositif policier aux méthodes de répression inédites est mis en place, illustrant les dérives d'un système sécuritaire aux abois.
Avec la performance vidéo "Intended Anosognosia", nous partageons notre vision des événements, démontrant l'aspect violent et contradictoire des décisions prises par les gouvernants. Le double jeu d'une politique intérieure de sécurité et d'une doctrine internationale favorisant la déstabilisation et les conflits au Moyen-Orient, ainsi que celui de la mobilisation citoyenne sur les questions climatiques et de la censure, du mépris de l'opinion. Nous sommes partis d'un matériau brut : des images filmées –sans commentaire– par des reporters amateurs. Nous avons amalgamé à ces images le sous texte, évoqué à demi-mot ou simplement tu dans les média de masse : les images de la manifestation réprimée se dissolvent afin de laisser transparaitre les symboles des intérêts stratégiques et commerciaux au coeur d'une entreprise mondiale d'import/export de chaos.